La victoire n’en sera que plus belle !

Nous avons aujourd’hui deux textes apocalyptiques, genre littéraire majeur de la Bible. Ils sont difficiles à comprendre pour nous, encore plus difficiles que les récits de création. 

Je vous invite à vous placer du point de vue de Jésus. Comment faire pour que le texte que je donne soit pertinent à toutes les époques, mais aussi au jugement dernier, qu’il soit pertinent pour le juif de Jérusalem au Ie siècle, pour le moine de l’an 1000 et l’ingénieur de l’an 2000. Les genres mythiques et apocalyptiques, par leur forme, vous permettent de parler de l’origine et du terme, en étant pertinent pour chaque époque de lecture. 

Je vous dis la même chose autrement. Lors des premiers Jeu Olympique, les grecs voulaient remporter l’épreuve du lancer du disque. Personne n’avait lancé un disque depuis 15 siècles, mais les grecs avaient une statue d’un lanceur de disque. Et ils s’étaient entraînés en la prenant pour modèle. La veille de l’épreuve, un autre athlète qui n’avait jamais vu la statue les regard, essaient de lancer le disque et le lendemain, remporte l’épreuve. 

    Cette statue ne servait exactement pas à montrer comment se lance un disque mais à exalter les valeurs sportives. De même, les textes de création ou d’apocalypse ne servent exactement pas à nous dire comment les choses se sont passées ou comment elles vont se passer, même s’il y a un substrat historique. 

    Dans le cas des textes apocalyptiques, Jésus nous dit principalement comment nous préparer et comment vivre dans l’adversité.

    Dans la première lecture, Michel se lève, c’est l’acte du guerrier qui fait face à l’Adversaire, comme il le fera dans le livre de l’Apocalypse. Le point important pour nous, c’est que Dieu ne fait pas face à l’Adversaire. Car Dieu est radicalement au dessus de l’Adversaire et ses anges, il est radicalement au dessus du mal, du péché, de la mort. Celui qui lui fait face, c’est une créateur spirituelle, sans doute la plus noble, car c’est le 1er des archanges, mais juste une créature. Son nom vient nous le confirmer. Michel signifie une question : « qui est comme Dieu ? » Sous-entendu, pas moi, pas l’adversaire, personne n’est comme Dieu, personne ne lui fait face, personne n’est à sa hauteur. « Redressez-vous et relevez la tête », rien ni personne n’est au niveau de Dieu et ne fait face à son projet de sainteté. 

    « En ces jours-là, après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. » Être chrétien, ça transforme la psychologie : quand les cataclysmes s’abattent, un chrétien se dit : « tiens, c’est le moment, c’est l’occasion d’aimer ». « Face à ces difficultés, la victoire de Dieu n’en sera que plus belle. » Thérèse d’Avila avait remarqué que les soldats aimaient les choses difficiles – comme les athlètes. C’est l’adversité qui les stimulaient car c’est là où ils existent vraiment. Quand les cataclysmes s’abattent, le Seigneur va manifester sa force, et nous avec lui. Saint Paul nous donne une phrase pour cela : « ne vous lassez pas de faire le bien. » Je vous donne plusieurs questions pour vous ouvrir à cette grâce : 

  • En cette période, où sont les lieux où je ne me suis pas lassé de faire le bien ? 
  • Où sont mes lieux de fidélités dans le service ? 
  • Quels sont les personnes à qui je fais un bien qu’elles ne pourront me rendre ? 
  • Quelles sont les difficultés pour lesquels je me dis : « la victoire de Dieu n’en sera que plus belle ! »

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