Le signe de Jonas

Homélie du frère Maurice Billet – Mercredi 24 février

La première lecture est tirée du livre de Jonas. Je vous invite à le lire. Ce texte n’est pas long et il est passionnant.

Jonas est le nom hébreu qui signifie colombe. Il reçoit la mission d’aller convertir les habitants de Ninive, grande ville païenne. Il refuse et s’enfuit à Tarsis, en bateau, au bout du monde. Une tempête provoque un naufrage. Jonas est avalé par un monstre marin. Il est vomi par celui-ci au bout de trois jours. Enfin, Jonas va à Ninive et il remplit sa mission. Il est entendu et la ville n’est pas détruite. La population croit en Dieu. Un décret du roi décrète un jeûne pour tous, femmes, hommes, enfants, quelle que soit leur condition. Ce jeûne concerne aussi les animaux.

Cela déplut à notre prophète Jonas. Il se mit en colère envers Dieu. Il lui reproche sa bonté envers ces païens, que lui juif méprise.

Les foules qui se rassemblaient autour de Jésus voulaient qu’il fasse des miracles, des signes. La réponse de Jésus : pas d’autre signe que celui de Jonas. En faisant cette réponse, il veut préciser deux choses.

Premièrement, il faut remarquer que Jonas n’a pas fait de miracle, c’était la personne de Jonas qui était le véritable signe. « Il y a bien plus que Jonas », dit Jésus. Les foules en restaient aux signes, les miracles ; elles n’allaient pas plus loin. Jésus n’est pas seulement le signe, mais il est la réalité du Fils de Dieu lui-même. « Qui m’a vu a vu le Père. » dit Jésus, selon saint Jean.

Deuxièmement, en lisant le texte parallèle de Matthieu, évoquant les trois jours que Jonas a passés dans le ventre du monstre qui l’a avalé, Jésus annonce sa mort et sa résurrection.

Ce que nous pouvons retenir des lectures de ce jour, en temps de carême, c’est que le salut apporté par le Christ concerne tous les hommes, de toute culture, de toutes les nations. Ce qui n’est pas simple pour nous. En ce temps de carême, ouvrons les yeux, nos cœurs à ceux que nous côtoyons et qui pour nous sont parfois des « invisibles », les pauvres, les étrangers, les malades, les isolés. Jésus est présent en eux.

Par sa venue sur terre, par sa vie, sa mort et sa résurrection, Jésus a révélé le dessein de Dieu. Oui, notre Dieu est lent à la colère, renonçant au châtiment. Il est tendre et miséricordieux, plein d’amour pour nous. La véritable colombe qui annonce la bonne nouvelle, c’est l’Esprit qui habite en nos cœurs et qui prie en nous et nous tourne vers le Père

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