Homélie du frère Maurice Billet – Mardi 7 juillet 2020
La 1ère lecture nous décrit les infidélités des fils d’Israël. Le peuple s’est fabriqué des idoles avec l’or et l’argent. Le psaume 113, celui de la messe d’aujourd’hui, nous dit, d’un ton moqueur : « Elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas… Qu’ils deviennent comme elles ceux qui mettent leur foi en elles. » Remarquons que dans le texte du prophète Osée, nous trouvons un des proverbes qui est entré dans la langue française. « À semer le vent, on récolte la tempête. »
L’évangile de ce jour nous montre Jésus qui guérit ; il délivre un possédé pour le libérer et lui rendre la parole. Non seulement, Jésus triomphe du démon, mais il enseigne dans les synagogues, il proclame l’Évangile du Royaume ; il guérit toute maladie et toute infirmité. Il libère les hommes de toutes leurs servitudes. La venue du Seigneur est destinée à permettre aux hommes de connaître la Bonne Nouvelle. Le cœur de tendresse du Seigneur est ici décrit. « Il est saisi de compassion devant les foules sans berger. », nous dit l’évangile.
Si nous sommes ici, aujourd’hui, c’est parce que nous avons reçu et accueilli dans notre cœur cette bonne nouvelle annoncée, voici 2000 ans. Et nous poursuivons cette transmission du message de libération du Seigneur. Nous avons tous à être des missionnaires, ruisselants d’espérance. Nous avons à témoigner par notre vie de tous les jours de la présence en nous du Seigneur, afin que ceux que nous côtoyons découvre en eux la même présence cachée du même Seigneur.
Saint Ignace de Loyola disait : « Prier comme si tout dépendait de Dieu. Agir comme si tout dépendait de nous. » Jésus nous invite à prier pour que de nombreux ouvriers viennent participer à la moisson qui est abondante. Nous sommes tous concernés. Les ouvriers peuvent être des prêtres, des religieux, des religieuses ; car tous les chrétiens, de par leur baptême ont à travailler à la moisson.
Alors, qui que nous soyons, travaillons à la venue du Royaume. Nous sommes tous missionnaires. Pour terminer, je parlerai de sainte Thérèse de Lisieux. Elle a été nommée patronne des missions, alors qu’elle n’a jamais quitté son Carmel.