Homélie du frère Nicolas Burle – Jeudi 5 novembre
Un ami me faisait remarquer récemment que notre troupeau, l’humanité, semblait de plus en plus ressembler à la brebis perdue.La brebis perdue ne comprend pas ce qu’il s’est passé, comment elle en est arrivée là puisqu’elle s’est perdue.Elle attend dans le froid, la nuit vient. Les loups rôdent.Le danger est tellement proche qu’elle n’ose peut-être même plus appeler de peur qu’un autre malheur survienne. Alors elle se mure dans le silence et la nuit a gagné.
Evidemment elle se dit qu’elle peut toujours compter sur son bas de laine. Sur ses petites forces. Elle l’a toujours fait. Aide-toi et le ciel t’aidera se répète cette brebis qui n’a jamais lu la Bible et qui ne sait même pas que cette phrase ne s’y trouve pas. Mais bon puisqu’on le dit, cela doit être vrai. Et cela permet de vivre en athée en se donnant l’apparence de la foi. Très pratique. Très contemporain.
A force d’attendre ou d’errer sans but, elle risque même, notre brebis perdue, de se dire que personne ne viendra la chercher. Que les secours se sont perdus en route. Mais ce n’est pas le berger qui est perdu, c’est la brebis ! Lui connaît le chemin. Lui connaît chacune de ses brebis.“Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit »
Je ne sais pas qui sont les 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. En tout cas, je ne connais personne de si juste qu’il n’aurait pas besoin de conversion.
Je ne connais qu’un seul juste : Jésus.
Je ne connais qu’un seul sauveur : Jésus.
Je ne connais qu’un seul bien qui dépasse tout : Jésus.