Homélie du frère Nicolas Burle – Jeudi 8 avril 2021
Les évangiles de l’octave pascale nous relatent toutes les apparitions du Christ ressuscité à ses disciples et par la même occasion répondent à toutes nos objections au sujet de la résurrection. En effet, qu’est-ce qu’un corps ressuscité, un corps glorieux ? Nous affirmons : je crois en la résurrection de la chair, très bien, qu’est-ce donc qu’une chair ressuscitée alors ?
Tout d’abord un corps ressuscité est bien un corps ! On peut le voir et le toucher.
Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai.
Et ce corps ressuscité est bien le même corps que le corps qui a été crucifié ! C’est le même Jésus !
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
Pour prouver à ses disciples qu’il n’est pas un fantôme, il leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux.
Rassurez-vous, nous n’aurons pas faim dans la vie éternelle et nous n’aurons pas besoin de manger du poisson grillé mais le Seigneur a voulu, par miséricorde, apporter la preuve ultime que son apparition n’était pas une illusion collective des disciples.
Enfin, nous pouvons comprendre que le corps ressuscité est un corps délivré des lois physiques ordinaires puisque le Christ peut apparaître au milieu de ses disciples tandis que les portes étaient fermées. Mais cela ne nous étonne guère puisque nous savions déjà que, par la puissance de sa divinité, il pouvait marcher sur les eaux sans subir la loi de la gravité.
Une dernière objection nous reste : la résurrection du Christ est-elle simplement un happy end liturgique pour Jésus ? Ouf ! Lui s’en est sorti ! Mais c’est normal : c’est le fiston ! Non, c’est une bonne nouvelle pour nous aussi. Je crois en la résurrection de la chair et à la vie éternelle. Notre corps ressuscitera et c’est bien avec notre corps que nous verrons le Seigneur Jésus dans la vie éternelle. Un corps parfait, incorruptible, subtil : un corps glorieux à l’image du corps du Christ ressuscité que nous allons recevoir maintenant.
Devenons ce que nous recevons, nous sommes le corps du Christ.