Homélie du frère Philippe Verdin – Mercredi 10 juin 2020
Le Christ est venu accomplir la Loi. Pas l’abolir.
La Loi – dit Saint Paul – a été donnée au peuple, du temps de Moïse, à cause de son endurcissement. Le peuple avait besoin de conseils clairs pour marcher dans les voies du Seigneur. Il fallait mettre d’avance le ho là au dérives idolâtres, à la violence débridée. Il fallait rappeler l’élection par Dieu et les devoirs qui découlaient de l’Alliance.
Jésus vient. Il assume la Loi, mais il l’élargit, il la dépasse, il lui donne un autre horizon. On ne doit plus suivre la Loi parce que Dieu l’a demandé, comme si on était des enfants six ans. Ou pour éviter les embûches. On doit suivre la Loi parce qu’elle nous révèle notre dignité, notre liberté. La Loi permet à nos potentialités de s’épanouir. La loi donne un élan, un souffle. La loi ne bride pas, elle débride au contraire, elle déploie nos énergies vitales, notre énergie divine.
Jésus n’abolit pas la loi ; il la complète d’un seul article, mais qui les réoriente tous : « tu aimeras ton prochain comme toi-même. » La loi d’amour…
La loi ancienne disait comment suivre le chemin de vie. La Loi nouvelle proclame pourquoi il faut chercher Dieu : il veut ne faire qu’une chair avec nous ; il veut nous faire entrer en communion avec lui.
Seigneur, inscris ta loi d’amour dans notre cœur ! Accomplis en nous ce que tu as déjà commencé depuis notre baptême.