Homélie du frère Philippe Verdin – Mercredi des Cendres 2 mars 2022
Chaque année, la liturgie nous lance un défi : profiter des quarante jours du carême pour se rapprocher de Dieu.
En vrai, le défi n’est pas tant de se rapprocher de Dieu, car c’est lui qui est toujours proche de moi. C’est le Christ qui vient à moi. C’est lui qui frappe à la porte de mon cœur. Comme l’écrit Julien Green : « Je sentais que le bonheur était proche, humble comme un mendiant et magnifique comme un roi. Il et tout proche – mais nous n’en savons rien – ; il frappe à la porte pour que nous lui ouvrions et qu’il entre, et qu’il soupe avec nous. »
Acceptons-nous ce rendez-vous ? Jésus nous dit de fermer la porte de notre chambre, mais sommes-nous prêts à entrouvrir la porte de notre cœur, à dégripper la serrure rouillée, à secouer les gonds coincés par la routine, la méfiance, le manque d’audace ?
Nous jeûnons pour alléger notre cœur et notre corps, nous jeûnons pour libérer un peu plus de place pour Dieu. Nous accueillons l’héritage du Christ : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix ». Que la paix règne dans nos cœurs, dans nos familles, dans nos communautés. Que le carême 2022 soit le temps de l’engagement pour la paix. Alors notre paix rayonnera peut-être jusqu’aux confins de l’Europe, jusqu’en Ukraine. Alors, le matin de Pâques, nous serons prêts à accueillir le prince de la paix.